le GYPAETE EN CORSE : contexte

Vers une montagne corse vivante...

Cette espèce en Corse

Le gypaète barbu étant un rapace strictement charognard, situé en haut de la chaîne alimentaire, le déclin de cette espèce en Corse est en partie la conséquence d’une montagne où la vie disparaît progressivement. Le gypaète est un malheureux témoin des modifications de la montagne corse au cours du XXe et de ce début du XXIe siècle. Seules des actions concrètes, dont les objectifs sont de tendre à nouveau vers une montagne vivante, pourront contribuer à la sauvegarde du gypaète à long terme.

Les ressources alimentaires

Afin de pallier au déclin des ressources alimentaires, le PNRC effectue depuis longtemps, localement, du nourrissage « artificiel » en faveur de ce rapace. Cette action permet de favoriser la survie des gypaètes en Corse et a également pour objectif d’augmenter la reproduction. Tous ces efforts resteront vains si en parallèle les ongulés ne se développent pas davantage à l’échelle de la montagne corse.

  • favoriser l’expansion des populations d’ongulés sauvages par la création de nouveaux noyaux. Dans le cas du gypaète, le développement du mouflon est primordial.
  • favoriser le développement d’un pastoralisme en montagne. Dans le cas du gypaète, les petits ruminants (ovin et caprin) sont à privilégier.

L'objectif

L’anthropisation de la montagne corse est plus faible que celles des autres massifs européens, mais elle tend à se développer. L’objectif est de concilier au mieux le développement socio-économique et la préservation de l’environnement. Cette démarche basée sur les échanges de connaissances et de pratiques, déjà entreprise sur certains sites Natura 2000 en Corse, a montré qu’elle pouvait être efficace et induire des retombées positives pour les différents acteurs de la montagne corse. Une communication et une sensibilisation, ciblées autour de ces problématiques et de ces actions, sont également nécessaires.